Plusieurs chiens meurent empoisonnés en forêt

Publié le par cecile desoschiendechasse

LA PLAINE-DES-PALMISTES. Plusieurs cas d’empoisonnements de chiens en forêt ont été signalés ces dernières semaines, victimes d’appâts laissés par des braconniers. Une technique pour tuer les chiens des autres chasseurs. Seule solution : surveiller son animal de près.

Jeudi dernier, la Séor dénonçait l’empoisonnement de deux papangues mâles. Malgré leur sauvetage et prise en charge au centre de soins de l’association, l’un des deux oiseaux n’a pas survécu au poison (anti-limace). Pour la Séor, le but recherché ne fait aucun doute : “L’élimination à tout prix de quelques chiens !” Ils seraient déjà nombreux à avoir fait les frais de cette pratique d’un autre temps. Dans un courrier, une lectrice nous informe qu’au moins deux chiens, dont le sien, ont été victimes d’empoisonnement sur le secteur de Bélouve, le 11 mars dernier. Alors qu’elle se promenait en famille sur le sentier du Trou de fer, son chien, pesant sept kilos et âgés de cinq ans, a été victime d’une boulette de viande empoisonnée. Sous les yeux de la famille, l’animal a succombé rapidement après avoir léché le poison. En redescendant, ils apporteront leur aide à une autre propriétaire dont le chien, pesant vingt kilos, a été victime du même piège mortel. Malgré les soins prodigués par le vétérinaire le plus proche, l’animal succombera lui aussi. “Cela aurait pu tout aussi bien être ma fille de 3 ans de 13 kilos qui touche cette boulette de viande et la porte à sa bouche. Imaginez la catastrophe ! Nous avons déposé une main courante à la gendarmerie. Le problème est bien connu des forces de l’ordre”, dénonce la mère de famille.

“Ça va trop loin”

Le danger ne serait pas limité aux hauts de l’Est. Dans un autre courrier, un lecteur alertait du danger “à se promener sur les sentiers du Piton des Neiges par la Plaine des Cafres, puis du Piton Bleu”. Lors d’une promenade le 2 mars dernier, ses trois chiens avaient également succombé “au milieu du chemin, empoisonnés, alors qu’ils ne quittaient pas le sentier, et restaient toujours à portée de vue”. Selon plusieurs sources, la pratique serait liée à la saison de la chasse tangue (16 février-13 avril). “Les braconniers piègent les chemins pour tuer les chiens des chasseurs”, informe un responsable de l’ONF. Au Parc, on signale que plusieurs appâts ont été trouvés en forêt un peu partout dans l’île notamment à Sainte-Marie. “Plusieurs amis ont perdu leurs chiens dans ces conditions. À une époque, le piton Cabris était un véritable cimetière”, regrette un chasseur de tangues. Ce dernier ne fréquente plus que des domaines privés. “Pour nous, la chasse dure deux mois, mais pour eux c’est toute l’année et partout. À 10 euros le tangue, avec plusieurs dizaines de prises possibles par jour, faites le compte. La concurrence est mal vue. Ça va trop loin. Il faut être plus dur au niveau des sanctions”, juge t-il. La vigilance est de rigueur. P.M.

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